Il y a longtemps que je voulais participer à une action de ce groupe de bénévoles qui va nettoyer les plages, les squatts, la mangrove, etc avec des partenaires de recyclage. Cette fois-ci, il s'agit de donner un coup de main au Conservatoire des Espaces Naturels. Il ne reste plus que 1% de la forêt sèche originelle en Nouvelle Calédonie. Porteuse d'une grande biodiversité spécifique, elle est très morcelée et certains petits espaces se trouvent tout près de la ville de Nouméa. C'est le cas à Koumourou, petite colline située juste après le dépôts d'hydrocarbures de Numbo (à droite).
Après avoir longé la plage, nous grimpons au milieu des faux mimosas afin d'éradiquer les agaves qui sont très invasives.
Un prestataire payant a déjà fait le plus gros mais la repousse est rapide et un pied produit des centaines de graines qui germent rapidement. Des jeunes en réinsertions ont participé à cette tâche ingrate mais indispensable. Une fois arrachés, les pieds sont mis en tas ou suspendus afin que les racine de touchent pas le sol.
Nous attaquons ensuite un autre versant en nous frayant un chemin à la machette afin de délimiter le périmètre de propagation des agaves. La pause casse-croute est la bienvenue car le travail est parfois rude.
Certains pieds sont difficiles d'accès et l'arrachage n'est pas évident mais il y a des costauds dans la troupe.
Les vestiges de l'administration pénitentiaire et surtout de l'armée américaine sont encore visibles mais mangés par la végétation et ce patrimoine tend à disparaitre rapidement. Il faudra de toutes façons revenir sur le site pour poursuivre cette action car il reste beaucoup de travail.
J'ai été séduit par la bonne humeur et la volonté de ce groupe, nullement rebuté par l'immense travail à faire en Nouvelle Calédonie. On mesure bien le décalage entre les discours ("le plus beau lagon du monde", respect, mon pays, etc) et les comportements consistant à tout abandonner dans la nature (batteries, plastiques, bouteilles, métaux, etc) sans aucun état âme. Les choses changeront avec le temps peut-être mais aussi les bonnes idées et le courage d'associations comme CalédoClean. Bravo!