Vanuatu 2012, 7

 

                                                                                 


Le marché de Luganville est bien achalandé en cultures vivrières vendues directement par les productrices comme ici des cacahuètes.

Ou des carottes de tabac!

Et quand on a soif, il suffit de demander une noix de coco qui est ouverte dans l'instant avec dextérité.

La ville est limitée au nord par la rivière Sarakata et j'ai pris cette photo du pont qui l'enjambe. Les rues ont pour nom: Bougainville, La Pérouse, Dumont d'Urville ou Gauguin... 

On ne peut pas venir au Vanuatu sans gouter une des spécialités de la région: le kava. Les racines du poivrier sauvage étaient traditionnellement mâchées puis recrachées. Elles sont maintenant séchées puis broyées et filtrées avec de l'eau pour faire un mélange à l'aspect et au goût terreux. On le boit d'un trait dans une demi noix de coco avant de se rincer la bouche car ce n'est pas franchement bon!. Les propriétés sont anesthésiantes pour la bouche et relaxantes et euphorisantes. Aucune agressivité donc de la part des consommateurs si on ne le mélange pas à l'alcool et une ambiance agréable dans le "nakamal" où on se retrouve pour discuter et consommer.

Vanuatu 2012, 6

Quelques vues de Luganville, capitale et seule ville de Santo avec presque 14.000 habitants a été le centre des opérations américaines dans l'ouest du Pacifique durant la seconde guerre mondiale. Il y avait également une forte communauté française dont la majorité (environ 700) a quitté plus ou moins précipitamment le pays vers la Nouvelle Calédonie lors de l'indépendance fin 1980. Le chef de tribu Jimmy Stevens tentera de faire sécession en créant le "Gouvernement francophone indépendant d'Espiritu Santo" , refusant le rattachement au nouveau pays ( les Nouvelles Hébrides franco-brittaniques devenaient le Vanuatu). Les militaires papous débarqueront pour mater la rebellion et Jimmy Stevens passera 11 ans en prison. Il reste donc beaucoup de traces de la présence française comme ce magasin:

ou le lycée français:

Certaines activités sont restées assez rudimentaires comme le remplissage manuel des cuves de cette station-service.

La boite aux lettres de l'aéroport.

Santo ayant été une grande base militaire américaine, des milliers de tonnes de matériel y ont été acheminées. A la fin des hostilités, n'ayant pas trouvé d'acheteurs, les américains ont tout simplement jeté à la mer leur surplus: ferraille, jeeps, camions, etc à un endroit précis appelé Million Dollar Point. Voici ce qu(on peut voir du bord ainsi que des morceaux de vieilles bouteilles de Coca-Cola mais sous l'eau, le spectacle est dantesque avec un enchevêtrement angoissant de véhicules encore reconnaissables mais colonisés par le corail et les poissons.

Vanuatu 2012, 5

Après 50 minutes de vol, nous atterrissons sur l'île de Santo, la plus grande de l'archipel au nord. Comme partout au Vanuatu, pas d'animaux terrestres dangereux et on peut donc se promener sans crainte. Seule la côte est dont la route a été refaite par la Nouvelle Zélande est goudronnée et accessible. Beaucoup de villages ne le sont qu'à pied ou en bateau;

 Le vert est la couleur dominante à l'image de cette plante grimpante d'origine africaine qui envahit et recouvre tout à grande vitesse. On la surnomme la "fièvre américaine" car il semble que les premières graines soient arrivées sur les roues des avions de guerre.
 Nous allons jusqu'au bout de la route goudronnée, au petit village de Port Olry encore très authentique.

Partout fument des fours à coprah plus ou moins artisanaux. En bas, l'écorce de la noix de coco sert de combustible tandis qu'en haut, la pulpe est desséchée. Il faut environ 4000 à 6000 noix de coco pour fournir une tonne de coprah. Mis en sac, il sera pressé pour en extraire l'huile (65% environ), très riche en acides gras saturés. Elle servira en cuisine (margarine), en cosmétique (monoï en rajoutant des fleurs de tiaré) ou en savonnerie (tensioactif non ionique, c'est ce qui sert à dissoudre la saleté du linge dans les lessives).

Beaucoup de bétail avec parfois des surprises comme ce bain de mer...

Et peu de touristes puisque nous avons eu cette grande plage de Lonnoc Beach pour nous tous seuls!

Vanuatu 2012, 4

Le lendemain, nous redescendons tranquillement par le côte est et faisons une courte halte à Eton Beach, assez proche d'un paysage calédonien.

Juste après, nous nous baignons au Blue Lagoon, résurgence d'eau douce dans le corail. Les enfants cabriolent, crient et plongent dans l'eau turquoise.

Il y en a pour tous les âges.

Le soir, nous admirons le coucher de soleil sur une petite île -hotel en face de la capitale (3 minutes de bateau) en sirotant une bière. Et dire qu'il y en a qui pensent qu'on s'amuse!

Vanuatu 2012, 3

Anita nous assure les trois repas, simples mais copieux et excellents. 

Le village, à cinq minutes à pied est très calme. On vit comme partout de la pêche et de la culture. Le chef est élu et tout le village se rassemble une fois par mois pour discuter des problèmes. Voilà de la démocratie directe.

Pas de vaine agitation ...

Il y a même une station service!

Les paroissiens ont organisé un pique-nique sur l'île de Pele et ce petit bateau fait la navette au milieu des rires des enfants et des exclamations lorsqu'un dugong se montre à quelques dizaines de mètres.

Vanuatu 2012, 2

Nous poursuivons par la cascade de Mélé. Tout est payant ici et assez cher (1500 vatus par personne ici soit près de 13 euros) mais il n'y a pas d'impôts et le tourisme est une source de ressources importante. Nous remontons la rivière à l'eau laiteuse dans une végétation luxuriante.

 

en haut, une cascade de 52 mètres qui se ramifie et permet de se baigner dans de grandes vasques.

Après quelques arrêts sur la côte ouest (il n'y a aucune route intérieure), nous arrivons au nord dans le village d'Emua et un petit gîte où nous passerons la nuit. Il n'y a que deux bungalows et nous logerons dans celui du haut. Cette souche sur la plage a été joliment sculptée et vieillit doucement.

Rudimentaire mais suffisamment confortable, sans électricité mais avec de l'eau!

Et en bas, la plage et sa vue sur l'île de Nguna et le volcan Tapotaora qui culmine à 472m.

Vanuatu 2012, 1

Une heure d'avion et hop, nous voici à Port Vila, capitale administrative du Vanuatu et ville de l'île d'Efate. Nous louons une voiture pour faire le tour de l'île et faisons une première halte au "Summit", parc botanique de toute beauté situé en altitude.

La vue est splendide mais le jardin est également magnifique et nous marchons au milieu des espèces et fleurs locales.

De bien belles plantes...

La position du missionnaire ...

... dans la marmite bien sur!