dimanche 14 juin 2009

Le dialogue social en Nouvelle Calédonie

Bien sur cette photo est une caricature mais on ne peut qu'être étonné de la rapidité de déclenchement des grèves, de la minceur de leur point de départ et des proportions qu'elles prennent. La dernière en date est issue du non renouvellement de contrat d'une employée de la compagnie aérienne locale pour faute professionnelle (divulgation de la liste des passagers à une personne hors compagnie). Cette personne étant membre de l'USTKE (Union des Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités), c'est immédiatement la grève qui se généralise dans tous les secteurs: transports, voirie, éducation,... L'employée est intégrée à la compagnie mais cela ne suffit paset la grève a maintenant pour revendication principale... le paiement des jours de grève! Refus du Directeur d'Air Calédonie car la compagnie a du coup perdu 300 millions CFP (2,5 millions d'euros) et qu'elle était déjà déficitaire avant le conflit. Le syndicat menace alors d'une situation comparable à celle des évènements des années 80 et le pic est atteint à 4h du matin avec effraction de l'enceinte de l'aéroport de Magenta, envahissement de la zone réservée (parkings avions, dégradation d'appareils (personnes debout sur les ailes d'ATR42 et à l'intérieur, tags), feu à proximité des appareils, découverte à bord d'un engin explosif, ... le tout filmé et photographié. Il s'en suit une évacuation musclée et l'arrestation de certains manifestants dont le leader (métro sur le territoire depuis 1971), On est en plein délire et beaucoup en ont assez (manifestation très suivie en ville hier). L'USTKE a récemment créé un parti politique, le Parti Travailliste pour relayer ses actions. Ici, cela ne gène personne. Etonnant non? Cela dit, les différences sociales sont parfois énormes, le clientélisme a créé des fortunes rapides et les contrastes sont souvent flagrants et écoeurants: un bon terreau pour un agitateur professionnel.

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