vendredi 25 décembre 2015

Les joyaux de Lifou

Charlotte et Robin sont allés passer quelques jours à l'Ile des Pins en amoureux et nous partons à présent tous les quatre à Lifou. Nicolas a beaucoup de travail en cette période de fêtes et reste hélas à Nouméa. Impossible d'échapper aux photos clichés (sans jeu de mots) tant les couleurs sautent aux yeux. Et sous l'eau, nos voyageurs auront la chance de voir poissons, requins et tortues.

Pour échapper à la chaleur, nous suivons Wawa qui nous guide jusqu'à l'entrée d'un boyau menant à une une grotte remplie d'eau saumâtre. Il y en existe beaucoup sur les îles Loyauté qui ne disposent par contre d'aucune rivière.
 

L'unique lampe nous permet de découvrir stalactites, stalagmites, piliers, draperies et autres merveilles datant d'environ neuf millions d'années. L'eau est froide mais d'une pureté exceptionnelle.

Une autre randonnée nous fait découvrir des sortes de "dolines", trous résultants de l'effondrement de grottes coraliennes et pafois très larges et profonds. Seul Robin aura le courage de s'y baigner.

Parmi les activités, il y a la chasse au crabe de cocotier (que nous avons dégusté). celui-ci est encore petit et se cache dans une coquille comme un bernard-l'hermite. On coupe une noix de coco en deux et on la plante sur un bâton. L'animal est attiré et vient manger; il faut alors passer par là pour l'attraper.
 

L'extraordinaire petite plage de Kiki Beach se mérite (péage et une demi-heure de marche) mais quelle récompense! Nous sommes absolument seuls sur ce sable d'un blanc intense et ces dégradés de bleus.

Le même jour sur la plage d'Easo, un paquebot a vomi son flot de touristes. Il peut y en avoir 2.500 et pour l'instant, Lifou n'accepte que 100 bateaux par an mais va augmenter les quotas...

Je ne résiste pas au plaisir d'une dernière photo facile en cette mi-décembre avec une pensée pour l'hémisphère nord.

Cap au sud

C'est toujours un grand plaisir que de faire découvrir ce beau pays, surtout avec un tandem aussi agréable. Nous avons visité quelques coins du sud et fait une halte aux chutes de la Madeleine avant une nuit au camping de la Netcha.

Le lendemain, cap sur le Parc de la rivière bleue avec du VTT (électrique pour les vieux!)

et du kayak dans la forêt noyée. le manque d'eau est criant et nous n'avons jamais vu ce paysage sous un tel jour. Et pas de pluie en vue.

Il reste heureusement quelques endroits pour se tremper et pique-niquer après avoir vu deux cagous.

Notre bricoleur préféré a repris du service...

... et Charlotte découvre de nouveaux matériaux végétaux qui excitent sa créativité.

dimanche 6 décembre 2015

C'est ça aussi

En préparation de la COP21 à Paris, Calédoclean  a organisé la Conference Of Youth  pour le Pacifique à l'Université de Nouméa. Les jeunes venus de Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande, Fiji ou Vanuatu ont pu partager leurs expériences, leurs espoirs et leurs projets dans divers domaines: éducation, climat, vivre-ensemble, etc. L'avenir!

Stands, projections et débats mais aussi une action concrète pour montrer le travail de Calédoclean.

La route du Kuendu Beach est un dépotoir à ciel ouvert dans lequel nous avons pioché beaucoup de matières recyclables. Une autre facette de la Calédonie juste à côté d'une très belle plage touristique... et une belle expérience pour ces quelques jeunes du Vanuatu.

Deux collectifs issus des différentes associations de protection de l'environnement ont organisé la journée du dimanche de la COP 21 à l'Anse Vata. Prises de parole, concerts et photos de groupe avec des baluchons pour montrer que nous sommes inquiets de la montée des eaux, bien visible ici et dans les petits états du Pacifique.
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Qui veut accueillir des réfugiées climatiques?

 Autre évènement en ouverture du Téléthon avec le traditionnel tournoi de rugby sur la plage de Magenta où nous avons été encourager Nicolas et ses copains.

Et puis, Charlotte est arrivée!!! Quel plaisir de voir nos deux tourtereaux réunis et heureux! Après deux jours d'acclimatation et de découvertes, ils sont partis à l'Ile des Pins pour se faire des souvenirs.

mardi 24 novembre 2015

Retour au pays...

Notre actualité est dominée par l'arrivée de Robin venu passer des vacances sur le Kaillou où il n'était pas revenu depuis trois ans. Inutile de dire combien nous sommes heureux de le retrouver en attendant Charlotte attendue début décembre. Avec Nicolas, nous serons donc réunis pour Noël!

Avec le décalage horaire, Robin est levé très tôt et démarre sa première  journée par une partie de pêche avec Némo vers le phare Amédé.  Il nous accompagne au "Jeudi des Cocotiers" consacré cette semaine au Vanuatu.

Rythme sur le podium et danse spontanée du public. Il faut dire qu'il y a en Nouvelle Calédonie une communauté vanuataise forte d'environ 2.500 âmes et que le Vanuatu (ex Nouvelles Hébrides) est le voisin le plus proche.

Les sculptures classiques avec la fente verticale sont des tambours, les sculpteurs de l'île d'Ambrym étant les plus réputés.

Dans un autre registre, nous grimpons sur une colline très proche de l'aéroport de Magenta pour une toute petite balade car il fait très chaud. Nous apercevons notre maison au-dessus du hangar blanc, surmontée d'un pin colonnaire. Le monomoteur qui décolle utilise toute la piste mais à l'atterrissage, celle-ci ne débute qu'après les cinq flèches blanches à cause du relief à droite de la photo.

La Conference Of Youth (COY11) débute juste avant la Conference Of Parties (COP21) mais les enjeux sont les mêmes, centrés sur le réchauffement climatique et les solutions à mettre en oeuvre pour nous adapter et freiner cette montée dramatique due en grande partie à l'avidité humaine. Calédoclean est au coeur de l'action et j'en reparlerai. Ce dessin montre l'ampleur du travail pour changer les mentalités dans la gestion de nos déchets...

mardi 27 octobre 2015

Koid 9 ?

L'anniversaire de Marie-France est l'occasion de faire une photo avec Nicolas. Même si nous le voyons souvent à la maison, les prises de vue sont rares et je suis très heureux de celle-ci.

Encore une opération avec Calédoclean et d'autres associations pour nettoyer un petit bout de mangrove. L'environnement n'est pas idéal avec l'usine de la Société Le Nickel en arrière plan et c'est aussi pourquoi il faut prendre soin de l'écosystème environnant.

L mangrove, principalement constituée de palétuviers vieux parfois de 300 ans, est une zone tampon entre la mer et la terre qui protège des tempêtes, évite aux eaux de ruissellement d'étouffer le corail et les herbiers en filtrant les matières organiques. Couvrant essentiellement la côte ouest (88% de la superficie totale), elle accueille de nombreuses espèces animales (coquillages, mollusques, crabes, poissons d'eau douce et de mer) ce qui constitue un garde-manger pour les oiseaux et les humains. Hélas, on ne trouve pas que des matières organiques dans cette mangrove enclavée dans la ville...

La pente est raide et il faut faire la chaine pour remonter bouteilles, canettes, ferrailles, pneus, batteries et autres déchets. Quatre tonnes seront récupérées dont la plus grande partie sera recyclée.

L'équipe de Calédoclean pour la photo finale.

mardi 6 octobre 2015

Festival Femmes Funk 2015

Comme chaque année depuis 2008, je suis bénévole en tant que "runner", c'est à dire chauffeur pour les artistes internationaux sur le FFF. Une petite journée d'intégration des volontaires nous permet de faire connaissance. Je fais partie des vieux et des anciens à la fois et je retrouve avec plaisir Rosalie et Julien qui 'runnaient" l'année dernière.

Le hasard du planning fait que je vais particulièrement m'occuper de Nawel et de ses musiciens, ce qui me permet de découvrir leur musique envoutante et de partager un peu de temps et d'idées avec des artistes que j'aurais du mal à rencontrer autrement.

Nawel est franco-tunisienne, Nasim algérien et Olivier métropolitain de La Rochelle. Très sympathiques, simples et ouverts, ils n'ont pas la grosse tête et nous avons bien échangé sur nos différentes cultures et la vie en général. Bonne route à vous.

dimanche 27 septembre 2015

Tokyo fin

Nous savourons nos deux derniers jours à Tokyo en passant dans différents quartiers souvent très distants car la ville est immense et on parle plutôt d'une agglomération de villes heureusement très bien désservies par les transports en commun. L'anarchie architecturale est visuellement renforcée par les fils électriques aériens et les bâtiments non jointifs pour la sécurité lors des tremblements de terre.

Nous passons une demi journée à l'incontournable Musée National et ses incroyables merveilles comme cette statue de bois recouverte d'or avec des incrustations de cristal datant du 14ème siècle.

Toujours des problèmes d'espace mais on se débrouille...

La place est comptée même pour les vélos.

Le métro est confortable, calme sauf aux heures de pointe et si la majeure partie des voyageurs somnole ou pianote sur un téléphone portable, on peut y rencontrer des femmes en kimono, des écolières en uniforme, des hommes d'affaire en costume ou des jeunes vêtus de façon extravagante comme des personnages de mangas, des gothiques inversés ou sur des thèmes particuliers (fruits par exemple) sans que cela choque quiconque.

 Notre séjour se termine alors que les érables commencent à chatoyer pour nous donner envie de revenir. Nous sommes cependant heureux de rentrer à Nouméa et de retrouver Nicolas, les chats et la maison.

Tokyo et Mont Fuji

De retour à Tokyo, nous changeons de quartier pour nous installer au bord de la rivière Sumida avec une belle vue sur l'Asahi Beer Hall conçu par Philippe Starck et la Tokyo Tower en arrière plan. La tour dorée est censée représenter un verre de bière Asahi...

Le lendemain, c'est en bus que nous partons au pied du Mont Fuji. Hélas, au lieu des deux heures de trajet prévu, quatre heures et demi seront nécessaires car c'est le début de la semaine de vacances! Une fois à Kawaguchi-go, nous sommes proche d'un lac mais aussi au bord des rizières. Nous nous promenons en vélo(conduite à gauche) alors que le ciel est très couvert mais soudain...

... une éclaircie nous dévoile le Mont Fuji, bien plus imposant et proche que nous ne l'imaginions. La nuit tombe et le spectacle est grandiose et paisible alors que les pêcheurs de nuit prennent position. Nous fêtons l'évènement dans un restaurant où nous sommes les seuls occidentaux, attablés devant un énorme chaudron de soupe chacun. Un régal.

Le lendemain matin tôt, le plafond nuageux est très bas et je me rendors en pensant que nous avons eu beaucoup de chance la veille. Nous partons tout de même à vélo vers le téléphérique qui nous emmène à un point d'observation pendant que le ciel se dégage.

A peine arrivé, chacun fait la queue pour se faire prendre en photo devant la montagne sacrée, souvent affublé d'un cône en plastique la représentant. Ambiance très bon enfant, comme toujours au Japon.

Et nous avons la chance de contempler sa majesté une seconde fois. C'est un volcan(3774 m) dont la dernière éruption remonte à 1707, juste après un grand séisme. Or un grand tremblement de terre a eu lieu en mars 2011 et les scientifiques ont pensé à l'époque qu'il allait se réveiller et ont déclenché l'alerte maximale.

samedi 26 septembre 2015

Japon: Tokyo et Nikko

Et nous revoici au pays du soleil levant sous une pluie battante. La première journée se passe à récupérer car nous sommes fatigués et nous ne sortirons qu'en soirée pour revoir le quartier d'Asakusa où nous avions logé il y a deux ans: foule bigarrée, temples merveilleux et dépaysement garanti.

Que faire pendant les deux heures de train vers Nikko: déguster un bento, sorte de petit coffret compartimenté de façon à recevoir des petites portions de nourritures variées.

Le pont sacré du Shinkyo, reconstruit début 20ème date du 14 ou 15ème siècle et était réservé à l'empereur. Interdit au public jusqu'en 1973, il marque l'emplacement où l'ermite à l'origine de Nikko a traversé la rivière sur deux serpents. C'est en tout cas l'entrée du Parc National aux 16.000 cèdres et des sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les différents bâtiments du temple shintoïste Tosho-gu sont d'une incroyable richesse: gigantesque "tori" de pierre, la pagode à cinq étages, écuries sacrées, portes dorées à l'or, bas reliefs colorés, plafonds peints et rangées de lanternes de pierre ou de bronze. 

Ces trois singes résument la pensée de l'école Tendai: "je n'entends pas le mal, je ne dis pas le mal, je ne vois pas le mal".

L'entrée de de temple boudhique mais aussi mausolée est très colorée et gardée par quatre statues effrayantes
 

Voici la statue verte tandis que ses homologues sont bleues, rouges et blanches. Elles ne troubleront pas notre sommeil dans un ryokan situé à proximité des temples avec des "onsens" bains collectifs très chaudes et délassants.