Ce samedi matin, une vingtaine de volontaires de la Croix Rouge participe à un exercice dans le cadre du plan ORSEC. Il s'agit d'une simulation de catastrophe majeure sur le site de l'usine de traitement de nickel de Goro (groupe Vale). Dès le top départ donné, nous prenons la route du sud pour deux heures de trajet avec du matériel chargé dans trois fourgons.
L'usine de Vale est un site isolé desservi par une route en mauvais état ou par la mer. Le site regroupe 1.200 personnes et contient de nombreuses substances chimiques dangereuses. Le scénario du jour débute avec la chute d'une grue sur un réservoir de dioxyde de souffre sous pression avec deux blessés très graves pris en charge par le SAMU. Mais 20 minutes plus tard, la situation se dégrade brutalement avec des dégagements de fumées toxiques nécessitant une évacuation partielle du site. Le Plan Public d'Intervention est alors déclenché avec l'intervention des pompiers des commune voisines, de la Sécurité Civile et de la Croix Rouge. On compte 38 victimes dont 8 graves et de nombreuses personnes incommodées par la fumée.
Nous prenons position dans le gymnase, juste à côté de la zone hélicoptère et le matériel est rapidement mis en place ainsi qu'un circuit d'accueil des blessés ou traumatisés. Il faut noter précisément l'identité des arrivants (c'est le rôle de Marie-France) avant qu'ils ne rentrent dans la zone réservée et qu'ils ne soient guidés vers les zones appropriées: premiers secours, soutien psychologique, repos et récupération...
Je participe à la préparation des boissons chaudes proposées avec des biscuits aux personnes impliquées. Le réconfort alimentaire est aussi important.
A la fin de l'exercice, nous remballons le matériel avant un casse-croute et un petit debrieffing du responsable de la Sécurité Civile avant de reprendre la route pour Nouméa. Cette première expérience m'aura permis de constater l'efficacité des secouristes ayant l'habitude de travailler ensemble. Cette simulation a été de courte durée sur le site mais il faut y rajouter les quatre heures de route aller-retour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire