Difficile de s'imaginer qu'ici ont vécu et souffert tant d'hommes. pour certains ce fut l'enfer mais il parait que d'autres y connurent des conditions de vie meilleures que dans le Royaume Uni de l'époque.
L'église (anglicane) jouait un rôle clef dans la "rééducation" des prisonniers. Jusqu'à 1.100 forçats assistaient aux offices obligatoires chaque dimanche.
La "Chapelle" était l'un des éléments du système d'isolation mis en place vers 1850. Les prisonniers passaient 23 heures par jour dans des cellules bien isolées et non éclairées, ne sortaient qu'une heure par jour avec une cagoule sur la tête et sans avoir le droit de parler. Même les gardiens communiquaient par signes et marchaient avec des sortes de pantoufles. La Chapelle comportait des petites stalles très étroites où il fallait écouter sans un mot les sermons des prêcheurs. Le régime était basé sur le silence, l'isolation, le travail et l'instruction religieuse pour forcer les hommes à regarder en eux même et à se repentir. Bien sur, les cas de folie furent bien plus élevés que dans les autres prisons.
Une mini-croisière nous fait découvrir l'îlot-cimetière ainsi que l'île où des enfants (le plus jeune avait 9 ans!) recevaient une éducation très stricte et sévère.
A la fin de la déportation pénitencière en 1853 ne restèrent que les détenus âgés ou fous puis la prison ferma en 1877 et de nombreux bâtiments furent démantelés ou vendus. Dans les années 1920 on trouvait ici des hôtels et un petit musée avant que de gros incendies ne ravagent le site à plusieurs reprises. De nos jours, c'est l'attraction majeure de la Tasmanie, surtout pour les australiens.
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