vendredi 26 juin 2009

Visite de la SLN 2

Les photos étant interdites dans l'enceinte de l'usine, je ne peux vous montrer que celles que j'ai prises de l'extérieur. Ici les minéraliers déchargent le minerai en provenance des mines de la Grande Terre sur un convoyeur qui va le répartir en tas puis le mélanger pour le faire pré-sécher dans un four. Il sera ensuite calciné dans un four rotatif de 95m de long et de 4m de diamètre à plus de 900° puis dans un four Demag à 1600°. Il est alors en fusion et on obtient du ferronickel. Les scories seront refroidies à l'eau de mer et serviront à faire les routes ou pour la construction. 80% du métal de première fusion sera désulfurisé et coulé en grenailles. Les 20% restants sont traités dans un convertisseur Bessemer et coulés en "mattes" (77% de nickel) envoyées à l'usine ERAMET de Sandouville (Le Havre) où elles seront encore affinées jusqu'à 99,99%.

L'usine hydroélectrique de Yaté fournit l'énergie nécessaire mais les fours ne doivent jamais s'arrêter et une grosse centrale au fuell est prête à prendre le relais en cas de défaillance, de cyclone ou demande importante du reste du réseau.

On aperçoit à droite les énormes fours rotatifs et... assez peu de fumées. Il faut dire que par beau temps, cela ne fait pas très propre et certains riverains assurent que les rejets sont bien plus importants la nuit! Toujours est il que la SLN fait des efforts de communication (cette visite par exemple) pour tenter de justifier sa présence polluante dans une ville de 150.000 habitants. N'oublions pas qu'elle est le premier employeur de Nouvelle Calédonie.

Visite de la SLN 1

A l'entrée de Nouméa, on est accueilli par des fumées brunâtres et une grosse structure industrielle; il s'agit du site de Doniambo sur lequel la Société Le Nickel (SLN) est installée depuis 1910. Reconstruite à plusieurs reprises, elle a été rattrapée par la ville dont elle a assuré en grande partie la richesse. Elle compte actuellement 1400 employés et traite 24h sur 24 et sur 250 hectares 3,6 tonnes de minerai par an. Des visites sont proposées régulièrement et nous sommes allés voir de quoi il retournait. Les chiffres cités sont fournis par la SLN.

On nous a équipé pour affronter la poussière bien présente même si les émissions ont été divisées par deux depuis 2004 (elle est présente sur toute la ville).La société fait passer le message que l'environnement est devenu une des priorités mais nous n'avons vu aucun employé porter un masque.

Robin a son permis!

Voila encore un coup de vieux pour les parents qui sont très fiers. Nous avons suivi Robin en conduite accompagnée et à présent il n'a plus besoin de nous pour conduire. Bravo!

dimanche 21 juin 2009

Préparatifs

Nous attendons des visiteurs dans trois semaines et nous en profitons pour faire un peu d'intendance. Marie-France a mis la tenue sexy anti-bactérienne pour nettoyer le plafond de la véranda (un boulot énorme!).

Notre salle à manger d'extérieur a besoin d'un coup de jeune et après avoir poncé, je passe tout ce joli bois à l'huile de teck.

Avant et après. Ca valait le coup non? ( huiler un chaise ne lui fait pas gagner des accoudoirs)

dimanche 14 juin 2009

Le dialogue social en Nouvelle Calédonie

Bien sur cette photo est une caricature mais on ne peut qu'être étonné de la rapidité de déclenchement des grèves, de la minceur de leur point de départ et des proportions qu'elles prennent. La dernière en date est issue du non renouvellement de contrat d'une employée de la compagnie aérienne locale pour faute professionnelle (divulgation de la liste des passagers à une personne hors compagnie). Cette personne étant membre de l'USTKE (Union des Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités), c'est immédiatement la grève qui se généralise dans tous les secteurs: transports, voirie, éducation,... L'employée est intégrée à la compagnie mais cela ne suffit paset la grève a maintenant pour revendication principale... le paiement des jours de grève! Refus du Directeur d'Air Calédonie car la compagnie a du coup perdu 300 millions CFP (2,5 millions d'euros) et qu'elle était déjà déficitaire avant le conflit. Le syndicat menace alors d'une situation comparable à celle des évènements des années 80 et le pic est atteint à 4h du matin avec effraction de l'enceinte de l'aéroport de Magenta, envahissement de la zone réservée (parkings avions, dégradation d'appareils (personnes debout sur les ailes d'ATR42 et à l'intérieur, tags), feu à proximité des appareils, découverte à bord d'un engin explosif, ... le tout filmé et photographié. Il s'en suit une évacuation musclée et l'arrestation de certains manifestants dont le leader (métro sur le territoire depuis 1971), On est en plein délire et beaucoup en ont assez (manifestation très suivie en ville hier). L'USTKE a récemment créé un parti politique, le Parti Travailliste pour relayer ses actions. Ici, cela ne gène personne. Etonnant non? Cela dit, les différences sociales sont parfois énormes, le clientélisme a créé des fortunes rapides et les contrastes sont souvent flagrants et écoeurants: un bon terreau pour un agitateur professionnel.