dimanche 17 avril 2016

Une journée au phare Amédée

Un dimanche au phare Amédée tous ensemble? Avec plaisir! Nous avons finalement trouvé une date convenant à presque tout le monde pour nous retrouver à 8h30 sur le Mary D Odyssey (3 turbines de 1.000 chevaux chacune). Il a beaucoup plu durant la nuit mais comme le dit la devise de la compagnie: "il fait toujours plus beau au phare Amédée" et nous le constatons après 35 minutes de traversée.

La fine équipe s'organise un camp de base sous un parasol et chacun vaque à ses activités: sieste, visite du phare qui vient d'être rénové, bateau à fond de verre (avec japonais hilares), baignade avec des tortues et de gros dawas, etc

Toujours pas mal de tricots rayés bien inoffensifs mais curieux (la tête est à droite). Nous sommes dans une réserve naturelle donc les animaux sont peu farouches.

Nous reprenons le bateau pour une sortie vers la passe de Boulari balisée par le phare et le long de la barrière. L'équipage envoie du pain et des morceaux de thon aux becs de canne, carnages, anglais et requins. Cela ne dure pas très longtemps heureusement car je n'aime pas trop cette interférence avec les lois naturelles.

Le buffet  gargantuesque est ponctué de chants et danses polynésiennes (et non pas kanak!), mais toujours agréables pour les touristes australiens, japonais ou français et même pour nous. L'amicale des claquettes passe en tout cas une très bonne journée.

Retour par beau temps et arrivée au port vers 16h45 en même temps que beaucoup de plaisanciers qui convergent vers la petite rade. Nous étions venus plusieurs fois sur cet ilot par divers moyens (bateau, jetski, hobiecat) mais jamais avec le Mary D. C'est très touristique, surtout un dimanche, mais incontournable pour les nouveaux venus en Nouvelle Calédonie.

samedi 9 avril 2016

Fête de la Montagne

La Fête de la Montagne sur le site de Nakale à Thio se poursuit avec des danses traditionnelles et quelques modernes par des groupes de jeunes.

Démonstration de fumage d'anguilles: les bêtes sont vidées, découpées en morceaux qui sont eux mêmes ficelés avec un brin de pandanus pour que la graisse ne parte pas et que la peau ne colle pas.

On place ensuite les petits paquets sur une claie au dessus de braises auxquelles on ajoutera des bourres de noix de coco pour faire de la fumée. Des feuilles de bananier recouvrent les anguilles qui vont rester ainsi environ deux heures. Cela permettait le transport et la conservation durant quelques jours lors des trocs avec d'autres tribus.

Le bancoulier est un bel arbre qui a la particularité d'abriter un vers assez gros et comestible. C'est devenu une attraction touristique que de le "déguster" sauf la tête. Des protéines à gogo mais une répulsion instinctive... il faut choisir.

Notre dernière activité sera la visite d'un champ kanak: tarot, igname, manioc (sur la photo), piment, patate douce (3 variétés), bananes, papayes, etc. La terre est excellente et l'eau ne manque pas. Il est toujours difficile de comprendre pourquoi on importe des frites et légumes en Calédonie où tout pousse (il y a eu du riz, de la vigne, etc).
Nous ne restons pas pour le pilou de clôture car nous récupérons Finette qui a été gentiment gardée par un bénévole de la SPANC.

Camp des sapins

Ce samedi se déroule à Thio (120km de Nouméa mais sur la côte est) la Fête de la Montagne, de l'Anguille et de la Patate Douce. C'est l'occasion de participer à la visite de la mine du Camp des Sapins que nous connaissons de nom car beaucoup d'hélicoptères s'y rendent et nous étions en communication avec les pilotes. C'est la mine fondatrice de la SLN (Société Le Nickel) exploitée depuis 1880.
Nous embarquons dans un bus pour un périple de trois heures avec les commentaires de Maurice, féru d'histoire locale et ancien travailleur sur cette mine. Nous grimpons le long de la piste avec des paysages superbes jusqu'au centre de formation où sont parqués quelques engins miniers. Même s'ils sont considérés comme "petits" par rapport à d'autres mines, c'et toujours impressionnant.

En prenant un peu de hauteur, nous avons une vie panoramique sur la chaine, les mines et les deux côtés du lagon calédonien, est et ouest.

Le camp se trouve à 800 m d'altitude et le minerai est descendu dans les bennes du plus vieux et désormais unique téléphérique du territoire sur près de 7,5 km. Après un premier tri, les 200 bennes évacuent 300 tonnes de minerai jusqu'au terminus. Ce téléphérique était en exploitation pour la construction du barrage de Bort les Orgues en Corrèze avant de partir pour la Nouvelle Calédonie en 1958 à Kouaoua puis en 1968 au Camp des Sapins..

Il existait un autre téléphérique construit par des allemands avant la guerre  qui descendait encore plus bas. Le minerai, plus riche à l'époque voyageait ensuite par voie ferrée jusqu'au port où il était déchargé dans de grands voiliers à destination de l'Europe. A présent, c'est le travail des "rouleurs" de l'acheminer en camion jusqu'à l'embarcadère.

Après cette intéressante visite, nous avons droit à une belle "assiette" de produits frais et délicieux: igname, tarot, manioc, banane poingo, poulet et boulettes de poisson. Très copieux!