mardi 28 avril 2009

la Hienghène

Nous revoici à Hienghène devant la Poule où nous retournerons à la fin de la balade. Nous mettons le kayak à l'eau dans la baie pour remonter la rivière comme si nous arrivions du large.

J'ai mis la panoplie complête de Monsieur Hulot rameur.

Nous remontons le cours de la rivière jusqu'au premier village pendant une heure, à la rame et àla voile. Nous faisons souvent s'envoler ces échassiers qui ne se laissent pas facilement approcher.

Tout est très vert mais les espèces végétales sont nombreuses. Ici de splendides palétuviers géants. Nous remballerons le matériel pour descendre vers Poindimié où Nicolas et Sandrine (rencontrés au Vanuatu) nous offrent l'hospitalité.

samedi 25 avril 2009

Col d'Amos

Nous repassons la Chaîne par la route du col d'Amos (368m) en travaux depuis quelques années et qui descend vertigineusement sur la côte est. La nouvelle route est plus large et moins sinueuse mais n'est toujours pas goudronnée et la pluie y creuse de belles ornières.

Nous voulions descendre le Diahot (plus long fleuve de Nouvelle Calédonie avec 90km) en kayak avec un bivouac sur la prequ'île de Pam puis une journée le long de la côte nord jusqu'à Amos à l'embouchure d'une petite rivière.

Il y a là une cocoteraie au bord de la mer où nous pourrions camper dans un came absolu.

Nous poursuivons le long de la côte est vers le sud et nous arrêtons à Colnett entre Pouébo et Hienghéne. Nous plantons la tente au Relais de Ouane Batch et admirons un superbe coucher de soleil avant de déguster la bonne cuisine de Marie-Lou.

Mine de la Tiébaghi 4

Le retour se fait par la même route empruntée par de gros camions de la SLN (Société Le Nickel). En effet, cette société a racheté une concession en 1995 et extrait du nickel (75.000 tonnes produites à l'usine de Doniambo).
La vue sur le lagon et les îlots est très belle.

Ce gros tuyau amène le minerai mélangé à de l'eau pour favoriser le transport.

Le minerai sec est transporté sur un tapis roulant jusqu'aux bateaux.

Mine de la Tiébaghi 3

La centrale électrique a conservé ses énormes machines diesel qui produisaient l'électricité.

L'atelier en forme de demi-lune et quelques wagons tirés par une minuscule locomotive à batteries.

Philippe nous explique le fonctionnement du téléphérique construit en 1908 qui acheminait le minerai vers la côte sur 5km et ramenait provisions et matériel. Il fonctionnait sans apport d'énergie, en calculant le poids des bennes sur la ligne pour assurer la motricité de l'ensemble par gravité. Chacune des 62 bennes pouvait contenir jusqu'à 600kg et véhiculer 80 tonnes par heure. Derrière la cloison de bois, un chef de poste ralentissait le système avec deux gros volants et même parfois une grosse cale en bois pour permettre le chargement et le déchargement. Un travail de force!

Un petit musée est installé dans l'ancien magasin et les photos d'hommes ayant trimé toute leur vie ici sont émouvantes. Pour les kanak, il était tabou d'aller sous terre et très peu ont enfreint cette interdiction.

Mine de la Tiébaghi 2

L'école accueillait une quarantaine d'élèves et a fermé ses portes en 1964.

Philippe notre guide, a grandi et travaillé ici. Il nous montre l'énorme four de la boulangerie, restauré par l'association et rallumé pour les journées portes ouvertes.

La chapelle a été construite par les Tonkinois(qu'on ne nommait pas encore vietnamiens) en métal peint en 1920 et aggrandie par les Wallisiens en 1955. Elle était l'église de toutes les communautés mais il n'y avait pas de prêtre installé à Tiébaghi ni de cimetière.

vendredi 24 avril 2009

Mine de la Tiébaghi 1

Nous voici non loin de Koumac au nord pour visiter l'ancien village minier où du chrome fut découvert vers 1875 et exploité en 1901. A cette date, il devient indispensable pour fabriquer des aciers spéciaux et jusqu'en 1928, il est dégagé et évacué à la main et expédié par bateau vers l'Angleterre. En 1905, la Tiébaghi est le plus gros producteur mondial de chrome (300 tonnes par an).
Aux grandes heures de la mine, 2500 personnes vivaient dans cette petite ville dont il ne reste que des vestiges entretenus par une association.

En haut se trouvaient les locaux administratifs en dur: bureau de la mine, école, hôpital, magasin ... et plus bas les habitations des diverses communautés: européens, tonkinois, wallisiens, etc... Il y avait aussi un quartier des célibataires et une cantine.

Le cratère d'extraction aujourd'hui, envahi par la végétation laisse apercevoir les spirales empruntées par les camions. La photo du bas montre comme la nature efface les blessures infigées par les hommes.

L'entonnoir d'excavation atteint 100 mêtres de profondeur et en 1914 on creuse des galeries horizontales pour évacuer le minerai (40.000 tonnes par an).
La guerre va freiner considérablement le transport vers l'Europe et les Etats Unis mais la production repart lors de la guerre de Corée.

L'instabilité du marché, les coûts de production et le vieillissement du matériel mettent un terme à l'exploitation du chrome en 1964 et à l'abandon du village minier dont les batiments sont souvent pillés (charpente, huisseries, briques...)

jeudi 23 avril 2009

Une bougie de plus

Après les 21 ans de Nicolas fêtés hélas à distance, c'est au tour de Robin de souffler ses 18 bougies.

Nous sommes fiers de nos deux garçons qui seront réunis dans trois mois.

jeudi 16 avril 2009

Vanuatu: Port Vila 7

C'est notre dernier jour au Vanuatu et nous avions réservé un tour de l'île d'Efaté en minibus pour la journée avant de reprendre l'avion le soir. Nous apprenons qu'en raison du Vendredi Saint, tout est annuléet qu'on ne peut pas trouver de voiture de location! Même la viande que nous voulions ramener ne pourra pas avoir le tampon des Douanes. C'est parait il la meilleure viande de boeuf du Pacifique et moi qui ne suis pas très carnivore m'en suis fait des ventrées ici. Nous repartons donc en promenade dans Port Vila mais c'est vite fait. Ici on peut se faire coudre une chemise rapidement et à peu de frais sur une machine à coudre Singer fabriquée en Chine.

La Poste principale est décorée de fresques d'un artiste wallisien vivant au Vanuatu. Très coloré sera mon seul commentaire...

Nous sommes pris en stop en pick-up pour rentrer à l'hotel.Devant notre déception et celle de Nicolas et Sandrine que nous avons retrouvés et qui prennent le même vol ce soir, Tony, propriétaire de l'hotel, propose de nous emmener à 10 minutes de là sur une plage, ce que nous acceptons volontiers.

Tony nous laisse donc à un petit embarcadère devant l'îlot de Hideway. Le voici, pris en photo lors de notre retour de Tanna sans savoir que nous y mettrions les pieds. C'est une réserve naturelle marine avec un restaurant et un centre de plongée. Nous passons pas mal de temps dans l'eau à admirer poissons et coraux...

... et à nous reposer!

mercredi 15 avril 2009

Vanuatu: Tanna 12

Après une seconde visite au volcan, nous reprenons la route qui traverse l'île vers l'aéroport. Ici, les piétons se rangent dès qu'ils entendent arriver un véhicule dont la trajectoire est rarement rectiligne à cause de l'état de la piste.

Les magasins de Tanna ne sont guêre achalandés, à la mesure du dénuement de la population. Dans un coin il y a des batteries de voiture ou des vêtements, etc.

Le petit marché devant le port est très simple: les femmes s'assoient devant leurs produits: fruits, légumes, un peu de vannerie,
et même du tabac (très fort parait il) On nous a dit que les feuilles étaient séchées puis mises au-dessus d'un feu où elles se chargent de fumée et de goudron. Il ne reste plus qu'à les rouler en écheveau et les réunir pour la vente.

Vanuatu: Tanna 11

Nous partons cette fois ci du Relais des Tortues de l'autre côté et nous rencontrons Marie-Pauline qui nous fera visiter son village. C'est elle qui prend la photo.

Au bout de la plage, ce tricot rayé nous rappelle la Nouvelle Calédonie.

Après avoir escaladé une petite falaise, nous jouissons d'un magnifique panorama près d'une baie où les requins viennent frayer par dizaines.

Le fils de Marie-Pauline a construit cette maison en haut d'un énorme banian et commence à y accueillir des touristes. Nous montons visiter et admirer le travail. Impressionnant!

Le retour sur la plage s'effectue par cette échelle rudimentaire qui a les pieds dans l'eau à marée haute.

Vanuatu: Tanna 10

Pour varier les plaisirs, nous partons à cheval pour visiter une grotte. Hélas, la promenade est très courte et le guide marche à pied devant nous! C'est tout de même un grand plaisir que d'être sur une selle.

Nous montons à la grotte à pied par un chemin escarpé au milieu de superbes banians. La grotte elle-même est assez petite et habitée par des chauves-souris. Elle a aussi servi de cachette aux femmes et aux enfants en cas de danger.

Voici un exemple de l'exubérance de la nature: des plantes grimpantes qui parviennent à coloniser et recouvrir presqu'entièrement des arbres.

Ici il n'y a pas de voitures, selement des 4x4 et presque toujours des pick-ups pour transporter gens, bêtes et marchandises. Personne n'entretient la piste tant qu'on peut passer. On ne cherche pas à dégager un petit éboulis ou à combler une ornière mais à les contourner ou passer dessus.

Vanuatu: Tanna 9

Les enfants sont magnifiques et très souriants à l'image des parents. Je n'en ai pas vu un seul jouer à la guerre ou la bagarre. Les jouets sont très rares et souvent fabriqués avec un bout de bois et une boite de conserve.

Contrairement à cette photo, les plus petits(2 à 5 ans) se sont parfois montrés effrayés par nootre présence et il a fallu du temps pour les amadouer.



Beaucoup ont un coupe-coupe comme les adultes et c'est un outil de travail.

Vanuatu: Tanna 8

Catherine nous emmène d'abord à une faille profonde d'où sort une vapeur souffrée. Un chemin a été tracé par les villageois, très bien entretenu et permettant de gagner un peu d'argent avec les quelques touristes passant là.

Nous descendons ensuite le long d'un échafaudage de bois sur lequel est calé une sorte de grosse échelle pentue donnant sur la mer. On voit à droite la vapeur d'eau.

L'assemblage est entièrement naturel et très solide.

Nous descendons jusqu'à l'eau où nous entendons un souffle rauque et des bouillonnements.

A chaque vague, l'eau rentre dans la faille et en ressort immédiatement en ébulition. Sur la plage elle-même, on se brûle les pieds à certains endroits et les villageois cuisent parfois des aliments dans le sable comme en Islande.