dimanche 27 septembre 2009

24 septembre

Voici un jour férié propre à la Nouvelle Calédonie et sujet à controverse. Ces extraits des Nouvelles Calédoniennes nous en disent plus.
- 1853: Prise de possession par la France
- 1953: Centenaire. Les festivités durent plusieurs mois et le monde kanak participe avec fierté aux célébrations après avoir obtenu le droit de vote et le plein exercice de la citoyenneté française.
- 1979: Cinq ans avant les événements, le Front Indépendantiste décrète le 24 septembre "jour de deuil kanak".
- 1984-1993: La Calédonie a d'autres préoccupations que de célébrer ce symbole totalement contradictoire pour les uns et les autres. 1993 est l'année des peuples autochtones et l'occasion pour les Mélanésiens de se réapproprier la fête.
- 2003: Le Mwâ kâ (photo) symbolise l'identité kanak autour de laquelle doit se construire un destin commun; il est hébergé dans la cour de l'hôtel de la Province Sud.

- 2004:Le Mwâ kâ est inauguré sur la place de la Marne devant le musée.Il est acheminé par 150 porteurs de toutes les communautés.
- 2007: La journée citoyenne prend nettement une tournure mélanésienne tant du côté des personnalités que de l'assistance.
- 2008: Le monde kanak est encore bien là mais les représentants des grandes institutions manquent à l'appel et on est loin d'une représentation équilibrée de la diversité calédonienne.
- 2009: La classe politique se retrouve devant le Mwâ Kâ pour célébrer la Fête Citoyenne à l'exception du Rump (tiens ça sonne comme UMP). Le Parti Travailliste (émanation de l'USTKE) refuse le consensus: "ce ne sont que des mots, qu'y a-t-il derrière? Tant qu'il n'y aura pas la pleine souveraineté dans ce pays, cela restera un jour de deuil".
- 2010...?

mardi 22 septembre 2009

Marie-France est rentrée après quelques semaines à Saint-Etienne, Aix, Cannes, Roquefort les pins, Le Luberon et Paris. Ouf, home sweet home!

Dès le lendemain, nous profitons du beau temps pour une petite virée au Koghy. Nous démarrons du refuge à gauche vers la cascade avec un terrain beaucoup moins glissant qu'avec Edith et Papa. Robin quant à lui part avec des copains au camping de Poé à côté de Bourail car il a quatre jours et demi de libre.

La première cascade nous attend pour un court pique-nique. Nous sommes seuls en ce mercredi et les vacances scolaires sont terminées.

L'eau est bien froide mais j'aime ça même si je ne m'éternise pas. Si ça n'est pas la belle vie ça?

La descente est un peu plus glissante mais la végétation est si belle et généreuse à l'image de ce banian étrangleur qui grimpe à l'assaut d'un kaori.

dimanche 20 septembre 2009

Patrimoine 7: les orgues de la cathédrale

Un coup d'oeil sur le maître-autel taillé dans la pierre locale. L'embase est doré à la feuille et soutient le retable orné d'une guirlande d'épis de blé et de grappes de raisin.

L'orgue a été commandé en 1907 à la maison Cavaillé-Coll en France. Les facteurs ne pouvant se déplacer en Nouvelle Calédonie ont rédigé un manuel d'assemblage unique en son genre. Il a été installé en 1909.

Un organiste nous explique le fonctionnement et nous fait des démonstrations. Hélas un des jeux a une fuite et il faudrait démonter entièrement l'instrument pour l'expédier en atelier en France!

L'énorme soufflet est en peau de mouton, la même peau assurant l'étanchéité des soupapes.

Certains tuyaux ont des formes étonnantes mais quel beau travail!

Patrimoine 6: la caserne Meunier

Non loin de la cathédrale se trouve la caserne de gendarmerie achevée en 1876. Elle doit son nom depuis 1970 au capitaine Meunier en poste de 1930 à 1934. Dans la cour, une stèle rappelle le nom des gendarmes "victimes du devoir": 8 en 1878 (grande révolte du chef Ataï) et 20 entre 1980 et 1990, période troublée...

Voici le genre d'engin utilisé par la gendarmerie lors des situations à risques...Un gendarme a été touché au visage par une bille d'acier et un autre blessé à la cuisse par un tir de fusil lors des derniers événements de 2009.

Patrimoine 5: le Haussariat

Je poursuis ce week-end mes visites durant le Mois du Patrimoine et je commence par le haussariat, comprenez la résidence du Haut Commissaire, dit haussaire. Le bâtiment est en ville mais légèrement en hauteur au milieu d'un vaste jardin.

Pour l'occasion, une table a été dressée comme si on attendait des hôtes de marque et une vitrine offre des menus proposés à des célébrités ayant mangé ici.

Voici un document précieux puisqu'il s'agit de la dernière page des accords de Nouméa avec toutes les signatures dont celle de Lionel Jospin.

La terrasse extérieure est sympathique et dans le style local.

jeudi 17 septembre 2009

Li

Je vous présente Li, chinoise originaire de Pékin à qui je donne des cours de français dans le cadre de la Lutte contre l'Illettrisme par la Croix Rouge.

Depuis 6 mois, elle a fait des progrès indéniables mais va partir quatre mois en Chine pour présenter son bébé à sa famille. Nous reprendrons à son retour mais j'aurai certainement un autre élève entre temps.

mercredi 16 septembre 2009

Maisons

Toutes les habitations n'ont pas connu le destin de la Maison Célières qui était vraiment très délabrée. Certaines accusent leur âge et sont toujours habitées mais pour combien de temps?

On peut sans peine imaginer des quartiers charmants de petites maisons de bois coquettes.

Les constructions en dur sont souvent ciblées années 50 ou 60 mais il y a à Nouméa des styles architecturaux très divers, néo-basque, néo-provençal, etc.

Et même du néo-n'importe quoi.

D'autres ne se posent pas la question de l'esthétique...

samedi 12 septembre 2009

Maisons du Faubourg Blanchot

Après avoir quitté la Maison Célières où je suis venu en vélo, je flâne dans ce vieux quartier de Nouméa que j'explore rue par rue.

Je cherche les vieilles maisons calédoniennes en bois, souvent peintes de couleurs vives.

Il y a toujours une véranda, parfois superbement rénovée.

On trouve aussi beaucoup de vitraux et des rambardes de fer forgé.

Toutes celles-ci sont pimpantes et colorées mais il y en a hélas aussi qui tombent en ruine, rongées par le temps, les termites et l'oubli.

La Maison Célières

La Croix Rouge et sa section de Lutte contre l'Illettrisme remettait aujourd'hui les prix d'un concours de nouvelle. L'occasion pour moi de découvrir la Maison Célières où se tenait cette manifestation. Construite en 1898 par un originaire de La Réunion, elle est venue en héritage à sa fille Renée Célières, une figure emblématique de la ville et connue pour don dévouement pour les plus démunis. A sa mort, la maison a été abandonnée et squattée.

En 2002, la Ville de Nouméa la rachète et les travaux de rénovation débutent en 2006 pour environ un million d'euros.

En mars 2009, elle est inaugurée en tant que Maison du Livre. Au service du livre en Nouvelle Calédonie, elle se veut un trait d'union entre les professionnels et le public. La restauration est soignée, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et le lieu est très convivial.

lundi 7 septembre 2009

Un indigène

Robin avait plusieurs pistes de déguisement pour la Journée Récréative de son lycée. Finalement, il s'est enduit de peinture noire rehaussée de motifs blancs, s'est mis des sonnailles aux pieds et fabriqué un bâton de cérémonie. Pas mal avec un paréo à part les cheveux qui ont gardé leur teinte habituelle.

Du coup, il a gagné le concours du meilleur déguisement!

samedi 5 septembre 2009

Patrimoine 4: le Centre Tjibaou

C'est toujours un plaisir de revenir au Centre Tjibaou et en plus pour une visite guidée où j'apprends plein de choses.

La case de la Province Nord où le foyer se trouve derrière le poteau central pour permettre de défendre plus facilement l'entrée en cas d'attaque.

Le poteau central de la case de la Province Sud.

J'ai vu un film sur Renzo Piano, l'architecte italien du Centre (et aussi de Beaubourg entre autres) puis j'ai consulté son oeuvre à la bibliothèque du Centre. Quel talent! J'aime beaucoup l'alliance de l'iroko et de l'inox.

Patrimoine 3: les Archives territoriales

Les Archives Territoriales ouvrent leurs portes aujourd'hui pour une visite guidée intéressante. Il y a énormément de matière à classer à l'image de ces cartons et valises de films, photos et documents divers. Ensuite sur plusieurs niveaux on trouve des cartons neutres contenant ce qui a été répertorié. Enfin, une partie a été numérisée et est accessible sur ordinateur ou microfilm.


Je reviendrai certainement consulter les photos retraçant un peu de l'histoire locale.

On trouve des trésors comme cette autobiographie d'un forçat magnifiquement écrite à la plume ou des lettres et carnets de Louise Michel.

jeudi 3 septembre 2009

Patrimoine 2: la chapelle de Nouville

Toujours à Nouville et à deux pas du théâtre, il est difficile d'imaginer que les bagnards débarquaient ici après un voyage épuisant et pour débuter une vie très difficile.

Les bâtiments sont rénovés, les Archives Territoriales se sont installées derrière mais le souvenir de ces malheureux forçats qui ont payé de leur sang le développement de la Nouvelle Calédonie plane toujours ici.

La petite chapelle Saint Thomas a joué son rôle d'église du bagne, jamais remplacée par le théâtre-cathédrale.Elle fait face au petit Musée du Bagne installé dans l'ancienne boulangerie.