samedi 3 novembre 2012

American Day à La Foa

Ce week-end marque le 70ème anniversaire de l'arrivée des américains durant la Guerre de Corail. Cet épisode de la Guerre du Pacifique débute après l'avancée éclair de l'armée japonaise vers la Malaisie, Singapour, l'Indonésie et les Philippines. Le but de l'état major américain est de couper l'avance nippone vers l'Australie qui subit déjà des bombardements. Le 12 mars 1942, 17.000 GI's de la Poppy Force débarquent à Nouméa avec énormément de matériel moderne et la ville devient le second port militaire du Pacifique après San Francisco durant quelques mois. Ils implantent en Nouvelle Calédonie pas moins de 16 aérodromes d'où partent chasseurs et bombardiers (Magenta était une base de départ pour des appareils amenés en pièces détachées pour y être assemblés). Il vont aussi ouvrir des routes, construire des hôpitaux et des "demi-lunes", aménager les réseaux d'eau, d'électricité et d'égouts et donner du travail très bien rémunéré à la population locale. Ils "protègent" le pays de la guerre et apportent un progrès radical dans les techniques et la façon de vivre (habillement, musique, sports, rapports humains, etc). C'est tout cela qui est fêté à La Foa où le Général Patch avait son QG à l'hôtel le Banu.

Nous assistons à un défilé de véhicules d'époque superbement restaurés dans les rues de La Foa.


Il y a même quelques véhicules civils.


Des produits nouveaux apparaissent en masse (Coca-Cola, chewing-gum, antibiotiques, etc) mais aussi des armes modernes comme cette Harley Davidson, des tanks et la fameuse Jeep Willys.

 

La mairie de La Foa expose des photos d'époque et nous voyons ce qu'était notre quartier avec la piste de Magenta. Ici, c'est le quartier du Receiving avec ses nombreuses demi-lunes, à droite la Baie des Citrons séparée de l'Anse-Vata en haut par le Rocher à la Voile.


Le soir, un concert en plein air nous attend avec un jazz-band jouant des succès de Glenn Miller. Puis c'est une rétrospective de l'époque avant et après l'arrivée des américains avec des tableaux vivants au rythme un peu trop lent. Le spectacle ne parle hélas pas des 1.100 japonais arrêtés et déportés en Australie ni du bouleversement radical pour les kanak, soumis alors au Code de l'Indigénat (qui leur interdisait même de se déplacer librement) qui sont employés comme les autres et voient des soldats noirs et blancs de même rang. 
 Un beau feu d'artifice que nous admirons couchés sur notre natte vient clore la soirée et nous rentrons directement sur Nouméa.


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